samedi 2 février 2013

L’histoire contre la culture de l’impunité en Haïti.

POUR PARTAGER L’INFORMATION ET CONTRIBUER AU DÉBAT PUBLIC


Correspondance de notre collaborateur Robert Berrouet-Oriol 

Hugues Saint-Fort
Le flot de courriels que j’ai reçus —la plupart en privé, un certain nombre en public sur les forums de discussion —à la suite de mon article « L’écrivain et le président » m’oblige en quelque sorte à produire cette mise au point.

En écrivant mon texte « L’écrivain et le président », je n’ai pas voulu entrer dans le monde complexe des intrigues, mensonges grossiers et longues histoires de clans qui caractérisent la politicaillerie haïtienne. C’est un monde que je n’ai pas fréquenté puisque je vis loin de mon pays natal depuis ma haute adolescence. Mais, ne vous y trompez pas, je suis bien renseigné sur ce monde.

J’ai écrit mon texte « L’écrivain et le président » pour saluer l’acte de refus du poète Anthony Phelps d’accepter une décoration du président haïtien, M. Michel Martelly afin d’exprimer son indignation devant l’impunité dont continue de jouer l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, établi en Haïti depuis janvier 2011. Cet acte constitue pour moi le type de réplique que peut offrir l’intellectuel haïtien au pouvoir, lequel historiquement est passé maitre dans l’art de fouler aux pieds les droits de la personne humaine et d’assurer une impunité grossière à tous ceux qui ont pris plaisir à torturer, tuer et humilier.

Tout au long de l’histoire haïtienne, sauf au cours de certains moments particuliers, la plupart des intellectuels publics haïtiens —figure que je définis comme un agent du culturel qui descend dans l’arène politique pour combattre l’injustice, élever la voix contre les abus sociaux, défendre les opprimés et s’opposer au pouvoir — se sont révélés être des soumis ou des alliés au pouvoir. L’acte de refus du poète Anthony Phelps témoigne, à mon sens, de la position d’un intellectuel public haïtien qui s’assume et se met en première ligne. Que d’autres ne l’aient pas fait, c’est affaire qui ne regarde qu’eux seuls et j’ai écrit clairement dans mon texte pré-cité que je ne désire pas intervenir dans cet aspect de la question. Car mon texte se place bien au-dessus des petites et triviales interventions dont je n’ai que faire et qui ne cherchent qu’à détourner d’un sujet beaucoup plus grand et beaucoup plus important : le rapport d’une catégorie sociale d’Haïtiens à l’Histoire, la fonction des intellectuels publics haïtiens dans le corps social haïtien, leur embrigadement traditionnel dans les cercles du pouvoir répressif, autoritaire et historiquement anti-démocratique. C’est pour cela que j’ai écrit mon texte. Je suis fier d’ailleurs que mon collègue et ami Robert Berrouët-Oriol et moi-même, ayons été les premiers à nous prononcer sur l’acte de refus historique, donc inoubliable, prononcé par l’écrivain Anthony Phelps.

L’Histoire est impitoyable. Elle ne consiste pas uniquement à raconter des histoires. Nous devons apprendre à exposer les enjeux qui se dégagent de ces « histoires », de ces faits historiques. L’acte de refus de Phelps est un acte historique. L’historiographie haïtienne retiendra cet acte et lui donnera la place qu’il mérite. Il ne tombera pas dans l’oubli.

En ce qui me concerne personnellement, qu’il soit clair qu’on ne m’entrainera pas dans des échanges infinis dans le but de détourner mes propos. Je maintiens tout ce que j’ai écrit à propos de ce refus superbe de Phelps. Qu’on le veuille ou non, l’Histoire est et sera toujours juge suprême. C’est Paul Ricœur, je crois, qui a écrit que « Nous faisons l’histoire et nous faisons de l’histoire parce que nous sommes historiques ». Pour moi, il est clair que notre condition humaine est une condition historique.

Biographie
Hugues Saint-Fort a obtenu un doctorat de linguistique à l’université René Descartes, Paris V et enseigne le français à la City University of New York (CUNY). Ses recherches portent sur la création lexicale en créole haïtien, le phénomène des alternances codiques en anglais et créole haïtien et l’évolution de la littérature haïtienne dans l’émigration nord-américaine. Il a publié plusieurs articles et comptes rendus sur ces sujets dans des revues telles que The French Review, Études créoles, Journal of Haitian Studies…Son prochain livre a pour titre : « Haïti : Questions de langue, langues en questions » Cultures Sud

Credits : Hugues Saint-Fort/CANAL+HAITI


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Written on:juillet 6, 2012

Haïti/Diasporama: Lettre de Montréal – 4, Émission «Samedi Magazine»…Débat sur le français.

Montréal, Samedi 7 juillet 2012

Nadine Magloire
Suite au « Premier Forum Mondial de la Langue Française » qui vient de se tenir à Québec, il y a eu un débat à l’émission « Samedi Magazine » avec quelques invités.

C’est absurde de dire que l’anglais ne fait pas de tort au français. Quand j’étais en Haïti, je devais faire très attention pour que le créole ne corrompe pas mon français. Ici, très souvent, je corrige mentalement ce que j’entends à la radio de peur d’attraper les anglicismes et les incorrections grammaticales des Québécois. L’emploi de l’anglais ne peut qu’appauvrir le langage des jeunes. Quand ils se servent du mot « cool » pour tout exprimer, n’est-ce pas lamentable? Certains adultes les imitent. Pour faire jeune sans doute. Que de fois le linguiste de Radio Canada a indiqué plusieurs mots français qu’on devrait utiliser à la place d’un terme anglais. La langue française est très riche, comment expliquer ce besoin de recourir à l’anglais ? Il fut un temps où les Québécois devant travailler en anglais ignoraient les termes français. C’est de moins en moins le cas. La loi 101 a mis bon ordre à cet état de choses. Et l’Office de la Langue Française a publié des opuscules donnant l’équivalent français des mots anglais qui avaient cours dans le domaine industriel, l’automobile etc.

Trop souvent les gens ici utilisent des mots français mais avec une construction anglaise. Ce qui pour moi est le pire. C’est vrai que les Français, probablement par snobisme, truffent leurs phrases de mots anglais. Mais cela ne nuit pas à leur construction; leur syntaxe n’est pas touchée. Les termes restent anglais. Ils écriront « gay » et non « gai » pour dire « homosexuel ». Ici, je n’ose plus employer l’épithète « gai » que les homosexuels se sont appropriés de peur qu’il n’y ait confusion. On ne peut plus dire « le gai savoir ». Fatalement, la plupart des gens penseront qu’il s’agit de savoir homosexuel! Mais comme je l’ai dit plus haut c’est la syntaxe, c’est le génie de la langue française qui est malmené. Je souffre d’entendre: « en autant que » traduction de « in as much as ». Il semble que personne ne connaît ici l’expression : »dans la mesure où… » Les gens ne se gênent nullement pour conjuguer à la française des verbes anglais. Ainsi « focus » devient « focusser » et bien d’autres. C’est une déplorable paresse que de ne pas se donner la peine de parler sa langue correctement. Et voilà que le Gouvernement québécois a eu la brillante idée d’exiger que l’anglais soit enseigné dès le primaire. Imaginez le mal que cela va causer à l’apprentissage du français qui déjà se fait plutôt mal.  Quant à l’orthographe…C’est une catastrophe. Je suis sidérée quand je lis les commentaires des gens à propos des articles sur le web.

Les Montréalais ont bien des fois chanté la merveilleuse chanson d’Yves Duteil : La langue de chez nous. Je me souviens de la grande émotion de tous, une nuit de la Saint Jean, (fête nationale du Québec) quand sur l’estrade les chanteurs invités ont entamé les paroles si poétiques et si émouvantes. J’avoue que j’ai eu des larmes aux yeux. En voici quelques-unes:

       C’est une langue belle avec des mots superbes
      Qui porte son histoire à travers ses accents
      Où l’on sent la musique et le parfum des herbes
      C’est une langue belle à l’autre bout du monde
      Une bulle de France au nord d’un continent
      Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
       C’est une langue belle à qui veut la défendre
       Elle offre des trésors de richesses infinies…

Comment cette langue superbe qui permet de tout exprimer peut être vue comme une langue d’anciens colons, une langue opprimante?  Je crois que mon vrai pays c’est ma langue, et cette langue c’est le français.


Credits : Nadine Magloire/CANAL+HAITI

Tous droits réservés@CANAL+HAITI juillet 2012



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Written on:juillet 7, 2012

jeudi 31 janvier 2013

La vraie déclaration de Marie-Danielle Bernadin, Exclusivité !

N.D.L.R.- CANAL+HAÏTI  a obtenu, en primeur, la copie de la vraie déclaration (manuscrite) de reddition de la présumée victime de viol, Marie Danielle Bernadin, signée par cette dernière en présence des avocats et d’un témoin du présumé violeur, Me Josué Pierre-Louis.

Selon les dires de notre source, ayant requis l’anonymat «… La déclaration publiée précédemment   a été minutieusement préparée par les défenseurs de  Mlle Bernardin, ce n’est pas la vraie… »

Aussi, pour mémoire et histoire, faisons-nous un devoir de publier,  in-extenso,  cette fameuse déclaration « manuscrite » de capitulation de l’ex-collaboratrice immédiate du directeur général de l’actuel Conseil Électoral permanent contesté haïtien, faite et signée par et devant les professionnels de la basoche Mes. Fritzo Canton  et Reynold Georges. La Coordonnatrice de l’ « Association des Femmes Victimes des  Coopératives » et principale dirigeante de l’organisation politique « RECIPROC », Marie-Margareth Fortuné,   était également présente, comme témoin, au moment des faits et a également signé cette fameuse déclaration.

A noter que les associations de droits humains accompagnatrices de la présumée violée (SOFA, RNDDH) ainsi que les avocats de la défense (Mes. Newton St Juste, André Michel, Jacceus Joseph) ont brillé par leur absence au moment où leur poulain signait le document unique.


DÉCLARATION D’ABANDON ORIGINALE MANUSCRITE  DE MARIE-DANIELLE BERNADIN

« Je soussignée Marie-Danielle Bernadin, identifié aux numéros…

Reconnais expressément déclare renoncer exprès et en toute liberté, et sans contrainte aucune, et, comme de faite renonce à toute  actions et aux poursuites judiciaires engagées contre le sieur Josué Pierre-Louis.

Dans le cadre de la plainte qui a été déposée au Parquet de Port au p le 23 nov  2012 pour viol et coups.

Cette déclaration vaut plein et entier désistement  a toutes actions quels quel soient engagés ou qui pourraient être engagés tant pour le présent et pour l’avenir contre le sieur Pierre-Louis, ce pour la justice.

Fait de bonne foi à Port-au P le 27 janv 2013 et qui sera déposé au rang des minutes en l’étude d’un notaire.

En présence de Me Reynold Georges, Me Rizton Canton, Marie Margarette Fortuné coordonnatrice femmes victimes et reciproc.

M. Danielle »  (NDLR.- sic)


Crédit: CANAL+HAITI

mardi 29 janvier 2013

Haïti/Usa/Diasporama: Les missions diplomatiques d’Haïti à l’étranger coûtent trop à l’État haïtien !

Herns Mesamours
Le Consulat général d’Haïti à Orlando dispose d’un personnel de 20 membres avec cinq vice-consuls, selon les déclarations du chef de cette mission Alex Jospitre, à l’émission Tribune démocratique de la Radio Force Internationale d’Atlanta, ce vendredi 9 juin 2012 au micro de Yves Clausel Alexis. Les grandes questions ont été les suivantes : Avons-nous besoin de toutes ces personnes pour faire fonctionner cette petite institution dans la zone? Cette juridiction contient-elle une grande population ? Quels types de services offre t-elle à la communauté haïtienne du centre de la Floride? Les différents services offerts peuvent-ils générer de revenus pouvant satisfaire le budget de fonctionnement de l’institution ? Si on prend le temps s’y réfléchir, on pourrait trouver beaucoup d’autres questions, car pour certains, il ne s’agit que de chômage déguisé créé par le gouvernement Martelly-Lamothe dans le but de satisfaire leurs amis proches et d’autres parlementaires qui ont voté  » pour  » lors de la séance de ratification de Lamothe comme Premier ministre.

Normalement, Haïti ne doit pas être isolée des autres pays du monde. De ce fait il est bon d’avoir des missions diplomatiques pour défendre nos intérêts à l’étranger de toute manière. Dans le but de débattre des problèmes internationaux, toute société bénéficie d’un pouvoir ou d’un corps qu’est la diplomatie, cependant pour s’exercer, cette diplomatie a besoin de ses propres agents: question de mieux défendre certains intérêts pour le bien-être de la population. Ces agents dont on parle doivent être en mesure de représenter valablement le pays face aux autres nations. Qu’en est-il de la diplomatie d’affaires prônée par ce nouveau gouvernement ? Celle-ci est-elle possible avec des gens incompétents? D’après des sources fiables, il y a certains consuls et vice-consuls qui n’ont même pas le minimum requis pour occuper ce poste, des sénateurs de la République en fonction l’ont témoigné aussi lors d’un séjour aux États-Unis, il y a deux semaines, au cours d’une rencontre politique. Est-ce nécessaire d’investir autant d’argent dans la diplomatie haïtienne avec des hommes et femmes qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche ? Ne serait-ce pas plus important d’utiliser ces fonds pour former de jeunes cadres qui puissent être en mesure de concurrencer les nouveaux diplomates de ce monde-mafieux, tout en favorisant l’intérêt d’Haïti?

D’après une étude faite par un groupe d’experts auxquels on peut faire confiance, il n’y a aucune de nos missions diplomatiques à l’étranger qui ait la possibilité d’avoir les moyens financiers de fonctionnement adéquats sans l’intervention de l’État haïtien. En d’autres termes, c’est le ministre des Finances qui paye ces employés via des dépôts mensuels. «Sa vle di grès kochon an pa janm ka kwit li ! Tout konsila se bagay paspò sèlman yap regle, epi moun pap fè paspò chak jou, sa vle di kòb la pap gra. Si c’est le cas, pourquoi autant de nominations dans la diplomatie haïtienne ? A qui profiteront ces nominations?

Aux États-Unis on a neuf missions diplomatiques, ce sont : l’ambassade d’Haïti à Washington, les consulats à Miami, Boston, Atlanta, New York, Orlando, Chicago, avec deux missions permanentes l’une à l’ONU- New York et l’autre à l’OEA-Washington. Le mois dernier, les journaux nationaux avaient publié un texte faisant croire qu’à Boston uniquement, on a besoin de plus de $ 75 000 US par mois comme salaire. A noter que, cette juridiction consulaire haïtienne n’est pas la plus grande parmi nos différentes représentations, car le pays avait dans le monde 42 missions jusqu’en 2011 avant le règne de Martelly. Cela veut clairement dire qu’on a besoin de beaucoup plus de ressources pour les autres. Que rapportent ces missions diplomatiques à la nation haïtienne ? Que font-elles exactement au niveau de l’international pour encourager l’investissement étranger dans le pays? N’est-ce pas le moment favorable de les évaluer, afin de faire de meilleurs choix économiques dans l’intérêt de la population, sachant que nous n’avons pas beaucoup de ressources financières ?

S’agissant de l’effectif d’une mission, la convention de Vienne précise qu’il devrait être maintenu dans les limites raisonnables et normales. C’est-à-dire, il faut éviter les missions trop nombreuses qui peuvent constituer une charge pour l’Etat accréditaire. L’Etat accréditaire peut imposer le respect de cette limitation. (Limitation fondée sur des motifs politiques). La fonction de la mission diplomatique est prévue dans l’article 3 de la Convention de Vienne; elle se résume en 5 principales fonctions: représentation de l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire; protection dans l’Etat accréditaire des intérêts et des nationaux de l’Etat accréditant; négociation avec le gouvernement de l’Etat accréditaire; information par tous les moyens licites des conditions de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet à l’Etat accréditant; promotion des relations amicales et développement des relations économiques.

En fonction des problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le pays, il serait plus important d’investir dans l’humain, afin de préparer de nouvelles générations de cadres haïtiens. Le pays a grand besoin de ressources humaines ce qui nous permettra d’avoir de solides institutions. Si on ne nomme pas des personnes qualifiées au sein des missions diplomatiques, notre diplomatie ne sera pas influente par rapport aux autres, donc on n’aura pas de résultats positifs. Au lieu de faire des dépenses inutiles, les dirigeants doivent commencer à réfléchir à l’amélioration de notre modèle d’éducation supérieure, qui constitue la clef de la réussite pour les jeunes de la classe moyenne, car investir dans cette catégorie (la jeunesse), c’est préparer le futur d’Haïti. Une autre Haïti est possible, ensemble construisons-la !




Credit : Herns Mesamours Albany State University


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Written on:juillet 6, 2012

Haïti/Réflexions: Les Voies de Pascale – 1, Le secret d’un tel parfait bonheur.

Marie Pascale Duplan

 J’ai découvert qu’il n’y a AUCUNE dichotomie entre la volonté de Dieu et la mienne.  Ma volonté et celle de Dieu sont fondues, comme deux gouttes d’eau dans un verre.  Chaque fois que je prétends vouloir mon bien, c’est Dieu qui veut mon bien.  Parce que le TOUT-BIEN et moi sommes un.


La PUISSANCE de Dieu est devenue manifeste ou manifestée en moi quand la grâce (la clef) de la Connaissance m’ayant été accordée (Malheur à vous, scribes! Vous avez caché la clef de la connaissance…) et ayant connu la Vérité (Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie) , je me suis ralliée à celle-ci, CORPS, ÂME ET ESPRIT.

Je suis morte. Je n’existe plus.  Christ EST.  Dieu EST. Donc quelque bonne pensée ou bonne volonté de moi sur moi ne peut être que volonté, souhait, projet de Dieu lui-même sur lui-même.

Chaque fois que je ne suis pas en parfait équilibre physique, psychique, moral, spirituel, intellectuel, social, économique, financier, c’est que j’ai oublié … de rester morte!  Chaque fois que je ne suis pas reflet des attributs de Dieu, je vis simplement le syndrome du membre amputé.  Et je n’ai AUCUNE CULPABILITÉ à nourrir à ce sujet.  C’est un  réflexe qui me suivra jusqu’à ce que MOI, Pascale-Christ-en-Moi, j’aurai quitté cette enveloppe charnelle pour intégrer mon corps de gloire, celui que Christ-Dieu a préparé pour moi.

Dans l’intervalle, je suis rassurée sur une chose:  Tel Il est, tel je SUIS DANS ce monde, comme il appert en 1 Jean 4:17b ), c’est-à-dire sainte… whole in righteousness, entière, parfaite… .  Je suis UN avec Dieu comme Jésus disait être un avec son Père.

Rappelle-toi les paroles inspirées à Paul: « Ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en Moi ».  Voici l’unique objet de mon adoration, l’unique Vérité à qui je me consacre, que je contemple, que je m’approprie, que je mastique, et qui m’apporte la paix, la joie, le bonheur parfait, quoi!   (Je suis le chemin, la vérité… Tu connais?).  TOUT LE RESTE qui n’est pas cette unique VÉRITÉ qu’un Autre qui EST vit en moi, tout le reste n’est qu’illusion…, syndrome du membre fantôme…, relique du vieil homme qui est mort.
J’ai pu proclamer mon Bonheur le jour où j’ai compris et intégré tout cela.  Et quand de temps à autre les « morts » (les membres amputés) se déguisent en pensées pour me détourner de mon bonheur, je m’empresse de me réveiller de ce mélodrame ou de ce drame (carrément: deuil, trahison, déception, échec, etc…), car les mélodrames et les drames de nos vies se révèlent pure illusion, état de sommeil, état de mort, état de surdité, état d’aveuglement, état de handicap…  (Laissez les morts enterrer les morts… Les yeux des aveugles seront illuminés… Les oreilles des sourds s’ouvriront… Les boiteux bondiront de joie…)

…Je suis le Bonheur mais il fut un temps où je n’en avais pas connaissance.  Je croyais encore que le bonheur est une conséquence des événements, fonction de biens matériels ou spirituels, ou caché quelque part dans une pièce fermée tout au fond de moi… Non…. Je suis le bonheur.

L’eau ne dit pas d’elle-même qu’elle est mouillée.  Le sel ne dit pas de lui-même qu’il est salé.  La lumière ne dit pas d’elle-même qu’elle est lumineuse.  La lumière EST. Le sel EST. L’eau EST.  Je ne peux pas être QUE HEUREUSE.  Ce serait qu’en Moi il y a encore un espace pour moins que le bonheur, pour être malheureuse.  Si je suis morte pour laisser Christ- Bonheur m’habiter, ce bonheur doit transpirer de partout: De mes pores, de mes yeux, de mes mots, de mon corps entier, de mon chant, de tout!  Chaque fois que ce n’est pas le cas, ce n’est pas  DIEU-BONHEUR-PLÉNITUDE qui arrête d’être en moi PUISSANCE ET AMOUR. C’est moi qui ÉTEINS Dieu, qui DESSALE Dieu, qui assèche DIEU.  
^
Éteindre Dieu!  Comme on souffle sur la mèche qui fume encore…  Comme on coupe le son… Comme on éteint un moteur…  N’est-ce pas le grand drame de l’existence humaine?  Nous avons éteint en nous et autour de nous tout ce qui ressemble à Dieu.  Et nous avons dit:  Cherchons la volonté de Dieu sur nous. Et quand nous ne l’avons pas trouvée dans le petit monde obscur et artificiel que nous avons créé, nous l’avons accusé d’impuissance, ou pire!  de ne pas nous aimer.  Comment Dieu pourrait-il être pour lui-même un contre-témoignage?

… Il me reste à te souhaiter de trouver la clef de cette connaissance que Tu es le bonheur et que rien, ni personne, ni aucune circonstance … ne peut corrompre cette Vérité.  Les bémols de ta vie, loin d’altérer la beauté, la pureté et la puissance de ton chant, ne font qu’en rehausser l’éclat et l’harmoniser.  Tu es Bonheur! Tu es Joie! Tu es Paix! Adapte-toi à QUI tu es essentiellement, authentiquement, et rejette de toutes tes forces toute autre adaptation à ce que tu crois que tu es à cause des circonstances.

De manière très pratique, plein de mots et de gestes puissants nous ont été enseignés ou révélés.  Des gestes du quotidien que nous banalisons parce que nous n’avons pas connaissance de leur signification et de leur portée, parce que nous ne sommes pas attentifs, parce que nous sommes distraits… Des mots et des gestes que nous répétons à tort et à travers…  comme on jette les perles aux pourceaux, parce qu’on nous n’avons aucune conscience de leur valeur.  Des mots et des gestes qui nous guérissent au quotidien sans que nous le sachions…

Je suis habitée  par une force, une lumière, une mouvance puissantes qui réclament d’émerger et de prendre toute la place, tout le temps.  Et ma volonté est qu’elles prennent toute la place, tout le temps.  Parce que chaque fois qu’elles prennent toute la place,  mes zones d’ombres, mes chagrins, mes déceptions, mes illusions et mes maladies physiques aussi, DISPARAISSENT et je retrouve intact Pascale-Bonheur! N’est-ce pas ce que je veux? Je veux pour moi-même la même chose que Dieu veut pour moi.  C’est cela mon secret.

La bonne nouvelle est qu’il y en a pour tous!  Et que toi aussi, tu es habité par cette même force, cette même lumière, cette même mouvance puissante qui réclament d’émerger et de prendre toute la place, tout le temps.  Essaie ma recette et …


Affectueusement…
Email: mariepascale3962@yahoo.fr
Marie Pascale Duplan/CANAL+HAITI


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Written on:juillet 4, 2012

Haïti/Justice & Politique: Michel Martelly installe les membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), ce mardi 3 juillet.

Michel Joseph Martelly
Le Président de la République, Michel Joseph Martelly, a procédé, ce mardi 3 Juillet 2012, à l’investiture des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le premier depuis l’élaboration de la Constitution de 1987.

Les neuf membres, dont une femme, constituant le CSPJ ont juré devant la Nation de respecter la Constitution, les lois et règlements, de veiller au fonctionnement régulier du Pouvoir judiciaire et à la protection des droits des justiciables.

Selon l’article 1er de l’arrêté du 27 Juin 2012, sont nommés respectivement Président, Vice-président et membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire les citoyens:

1. Anel Alexis Joseph
2. Antoine Norgaise
3. Thiers Malette
4. Max Elibert
5. Gustave Pharaon
6. Jean Alix Civil
7. Jean Etienne Mercier
8. Dilia Lemaire
9. Néhémie Joseph

Anel Alexis Joseph
Cette cérémonie de prestation de serment historique s’est déroulée à l’Ecole de la Magistrature en présence des Présidents du Sénat et de la Chambre des Députés, MM. Simon Dieuseul Desras et Levaillant Louis-Jeune, des Juges de la Cour de Cassation, du Premier Ministre, M. Laurent Salvador Lamothe, des membres du Cabinet ministériel, des Magistrats, ainsi que des représentants du Corps diplomatique et Consulaire et de la Société civile.

«La fierté que j’éprouve en ce moment exceptionnel est à la mesure du redoutable honneur qui vous incombe désormais, Mesdames, Messieurs les honorables membres du CSPJ, de vous retrouver aux commandes de cet organe comme les premiers gardiens de l’indépendance de la Justice. Vous entrez dans l’histoire comme les premières personnalités investies de la charge d’organiser l’institution judiciaire, de veiller au fonctionnement régulier et efficace des Cours et Tribunaux, d’approuver les règlements intérieurs des Cours et Tribunaux», a déclaré le Chef de l’Etat. Le Président de la République est convaincu que le pouvoir judiciaire acquiert ainsi de haute lutte sa place légitime dans l’édification de l’ordre démocratique que son régime œuvre à instaurer, de manière irréversible, pour le bien-être de la nation.

«Après plus de deux lustres de tâtonnements, depuis le Décret du 28 décembre 2005 qui créait le premier Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire mort-né, en passant par la Loi du 13 novembre 2007 sur la même matière, deux lustres marqués par des péripéties de toutes sortes, des protestations, des frustrations, des luttes permanentes ponctuées même par des moments de méfiance et de découragement, des grèves, des menaces, mon Gouvernement peut enfin s’enorgueillir de procéder à la cérémonie de ce jour, un pas de géant dans ma politique de renforcement de l’Etat de droit», s’est réjoui  Michel Joseph Martelly.

Le Chef de l’Etat qui lutte en vue de garantir la stabilité des trois pouvoirs, rappelle les responsabilités du CSPJ, à savoir :

• appliquer la politique judiciaire de l’Etat ;
• donner son avis sur tout projet de statut général de la fonction publique judiciaire ;
• définir la politique de recrutement des juges et de l’ensemble du personnel judiciaire, d’organiser leur carrière ;
• participer avec le Pouvoir Exécutif à l’élaboration de la politique de formation des juges, des auxiliaires de justice (les greffiers et les huissiers) ;
• préparer le budget du Pouvoir Judiciaire, en tant qu’organe d’administration, de contrôle, de surveillance, de discipline et de délibération.

Exprimant lui aussi sa fierté, le Président de la Cour de Cassation, Me Anel Alexis Joseph, qui joue d’office le rôle du Président du CSPJ, a adressé ses remerciements au Président de la République pour avoir fait le nécessaire pour permettre à cet important organe de devenir finalement un pouvoir indépendant, selon le vœu de la Constitution. Satisfait à l’instar de plus d’un, Me Anel Alexis Joseph croit que le nom du Président Martelly sera gravé en lettres indélébiles dans les annales de l’histoire du pouvoir judiciaire.
«Vous entrez donc dans une nouvelle dynamique sociale, politique et institutionnelle. Entre vos mains puissantes se joue à présent le destin de la magistrature nationale. Soyez donc perpétuellement vigilants dans les combats que vous êtes appelés à mener dans la défense de cette indépendance sans laquelle l’autorité morale qui est l’apanage de vos fonctions ne peut être qu’un leurre», a fait remarquer le Président de la République.

Le Chef de l’Etat, renouvelant ses patriotiques salutations à tous les Magistrats assis et debout, encourage ces derniers à rendre justice à qui justice est due, sans considération de la fortune et du rang, sans discrimination d’aucune sorte : «…Le vœu de la Présidence de la République, c’est que le Temple de Thémis soit et demeure le sanctuaire où le mot du droit s’exprime dans une liberté totale».
En plus de la mise en place du CSPJ, le Président Martelly a nommé l’année dernière un Président, un Vice-Président et cinq Juges à la Cour de Cassation pour compléter entièrement cette institution judiciaire. Ce qui n’avait jamais été le cas depuis 2004.

«L’ordre nouveau est en marche. Il ne s’arrêtera ni ne reculera. Il est irréversible ! Le Chef de l’Etat qui préconise l’instauration de l’Etat de Droit comme l’un des piliers de l’ordre démocratique entend travailler, envers et contre tous, à la consolidation du Pouvoir Judiciaire dans son indépendance fonctionnelle par rapport aux Pouvoirs politiques. Il s’interdit donc toute incursion dans les domaines de compétence du Pouvoir Judiciaire», a déclaré le Président de la République.



Credit (Texte & Photos) : Michel Martelly



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Written on:juillet 3, 2012

Haïti/Québec/Diasporama: Lettre de Montréal -3, Nadine Magloire… à la Grande Bibliothèque de Montréal.

Nadine Magloire
J’ai emprunté à la Grande Bibliothèque de Montréal un gros bouquin: « Les 1001 Tableaux qu’il faut avoir vu dans sa vie » (en anglais: 1001 Paintings you must see before you die). Auteur: Stephen Farthing – Préface de Pierre Assouline.

J’ai consulté l’index des noms et, à ma grande stupéfaction, je n’ai pas trouvé celui du peintre québécois Borduas. Ni celui de Riopelle. J’ai même utilisé une loupe pour m’en assurer. Non ils n’y étaient pas. Mais Daniel Buren, si. Ce farceur célèbre par ces rayures! Ses tissus rayés accrochés à des mâts flottent au vent au voisinage du parc Lafontaine et de l’ancienne Bibliothèque centrale de Montréal. Je ne me rappelle pas qui nous a doté de cette « œuvre » du fameux artiste. Elle a coûté très cher, semble t-il. Les drapeaux de bien des pays ont plus d’inventivité et sont plus artistiques. L’œuvre choisie par Stephen Farthing (tableau qu’il faut voir avant de mourir) est intitulée « Peinture aux formes indéfinies », peinture sur toile de coton tissée, 213 x 179 cm. Naturellement, il s’agit de rayures, des rayures rouges verticales sur fond blanc. « Né en 1938, l’artiste français Daniel Buren est célèbre pour ses bandes rayées. Celles-ci caractérisent toutes ses créations depuis le début des années 1960″ (…) Ses bandes constituent sa marque de fabrique et bien qu’elles semblent anonymes en raison de leur étonnante simplicité, elles reflètent une position esthétique audacieuse en accord avec sa personnalité ». Pendant que j’écris cette lettre, à Radio Canada, on nous parle des procès, en bonne et due forme, qu’on faisait autrefois aux animaux qui avaient commis un délit léger ou grave. Ils avaient droit à un avocat. L’absurdité est encore bien vivante. Il y a des petits malins qui savent convaincre un groupe de personnes influentes qu’ils sont géniaux, malgré les apparences, et celles-ci se chargent de les lancer. Une fois qu’ils sont en orbite, ils sont indélogeables.
La Grande Bibliothèque de Montréal

Je pense à un autre malin. Le photographe Spencer Tunick. Il photographiait (il le fait peut-être encore) des foules nues qui volontiers « posaient » pour lui. Ainsi, il y a quelques années, à l’occasion de l’exposition « Métamorphoses et Clonage » au Musée d’Art Contemporain de Montréal, où était exposée une de ses photos de foule nue, il avait obtenu que des Montréalais viennent en grand nombre (2300 personnes, paraît-il) se faire photographier devant le musée. Nus, dans le froid du petit matin. Sous l’œil bienveillant des policiers qui encadraient le happening. J’imagine que la récupération des vêtements et des souliers a dû être aussi un happening!

La version française de l’ouvrage est publiée par les éditions Flammarion. Celle du Canada est du Trécarré, une compagnie de Québécor. Celle-ci ne s’est certainement pas souciée du sort des peintres canadiens et québécois.  C’est bien désolant.

Montréal, 3 juillet 2012

Credits : Nadine Magloire/CANAL+HAITI (CANALPLUSHAITI.NET)
Courriel: nadine_magloire@yahoo.ca

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