lundi 28 janvier 2013

Haïti-France/Solidarité : Une main tendue vers un sinistré d’Haïti.

Grâce à une chaîne de solidarité médicale et humai- ne, Jean-Valery Bossuet, un jeune Haïtien, a pu être hospitalisé à la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz. Et ce séjour au Pays basque pourrait bien lui permettre de recouvrer une partie de sa vision.

Ce dernier travaille à Haïti pour l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) comme informaticien. En 2006, lors du séisme qui a secoué son île, il était étudiant. Installé dans son lit d’hôpital, il se souvient de ce jour terrible. « Lorsque la terre a tremblé, mon appartement a été dévasté. J’ai eu le pied gauche cassé. Je suis resté longtemps dans le noir, enfoui dans les décombres, sous une forte chaleur. Puis Dieu m’a donné la force de casser une vitre et je suis sorti tout seul », raconte-t-il.

« Des maillons de la chaîne »

Très vite, il réalise qu’il ne voit plus d’un œil. Aujourd’hui, quelques années après, marié à Johanna, et père d’un petit garçon de trois ans, son deuxième œil est atteint. À Haïti, il reste difficile de le soigner. Grâce à plusieurs de ses contacts, un espoir naît.

À Port-au-Prince, un agent international de l’AUF, qui avait travaillé au Cambodge avec l’association Pour les yeux du monde, contacte le docteur Phat-Eam Lim, son fondateur et néanmoins ophtalmologiste à Hendaye et à la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz.

L’AUF prend en charge le billet d’avion pour Jean-Valéry et Johanna. Une opération est effectuée à la clinique Aguilera, puis la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz, prend le relais en l’hospitalisant gratuitement.
Phat-Eam Lim poursuit les soins et met tout en œuvre pour que le deuxième œil ne soit pas trop endommagé. Pendant son séjour à l’hôpital, et entre deux interventions, Jean-Valéry et sa femme sont soutenus et logés dans des familles d’accueil, Marie-Christine et Antoine Glorieux ainsi que Philippe Boudet… « Nous sommes des petits maillons de la chaîne », commentent-ils modestement.

Traumatisme

Le docteur Lim explique comment Jean-Valery a pu développer ce qu’il nomme une drépanocytose, maladie génétique qui affecte la circulation sanguine, en l’occurrence un micro-infarctus de l’œil fréquente dans certains groupes ethniques, notamment les Afro-Américains.

« C’est sûrement à la suite du stress ressenti, de la grande souffrance, du manque d’oxygène, de son séjour dans le noir lors du séisme, que la maladie a pu surgir ». Après une amélioration spectaculaire sur le plan anatomique, l’état de Jean-Valéry est aujourd’hui stationnaire. Il subit des examens complémentaires. Mais tous gardent l’espoir de lui sauver son œil.



Credits : ÉdithAnselme/Sud-Ouest




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Written on:juin 8, 2012

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