Ce vendredi 18 Mai 2012, à l’ occasion de la célébration du 209e anniversaire de la création du drapeau haïtien, à l’Arcahaie, nous vous présentons un extrait de l’allocution prononcée par le Président Joseph Michel Martelly en la circonstance :
«…(…).. Mesdames, messieurs, Peuple haïtien, peuple d’Arcahaie qui est sous le soleil,
Le 18 mai 1803, ici même à l’Arcahaie, l’aiguille de Catherine Flon a matérialisé l’union des enfants d’Haïti. Ce rêve sublime qu’avaient nos ancêtres pour maintenir et consolider notre existence en tant qu’État-Nation.
C’est vrai que les conflits nous ont fait perdre la route qui était tracée pour nous permettre d’avancer, malgré tout, chaque fois que l’heure était grave, le rassemblement nous a mené sur le bon chemin, le chemin de la victoire.
C’est le Président Estimé qui faisait chanter aux écoliers haïtiens « effaçons la tutelle financière, payons les 5 millions »… Les centimes recueillis de nos élèves ont grandement contribué à la libération financière que nous avons connu à l’époque.
C’est dans cette idée, de la même façon que le Président Estimé, que j’ai demandé au peuple haïtien, à la diaspora de m’aider à créer le Fonds Nationale pour l’Éducation (FNE). Oui nous sommes pauvre, mais nous sommes grands quand nous sommes unis, oui nous nous tenons droit et les gens ne nous font pas peur, lorsque que nous sommes côte à côte, les uns avec les autres.
C’est cette solidarité qui a été notre moteur le 12 janvier 2010, où chaque haïtien, a aider comme il le pouvait, pour sauver un frère, pour sauver une sœur. Hélas pour nous, faut-il donc attendre des moments spéciaux, des moments cruciaux, pour laisser parler et agir ce sentiment d’union si présent dans notre inconscient ? Ne faudrait-il pas en faire l’axe fondamental de notre vécu quotidien, le fil conducteur à partir du quel nous devrions penser et réaliser notre développement ? Oui, pourquoi, pourquoi nous devons attendre les catastrophes ? Pourquoi nous devons attendre les malheurs pour nous mettre ensemble ? Pourquoi nous ne laissons pas parler notre cœur ?
Comme je connais ce que le rassemblement peut apporter, j’ai à me battre pour ça, comme Président c’est mon droit, comme Président c’est mon devoir.
Les intérêts divergents ne doivent pas nous diviser, c’est pour cela que je crois que chaque haïtien a une pierre à poser dans la reconstruction d’Haïti, c’est ensemble que nous pourrons le faire. Voilà pourquoi je considère admirablement agencé la double commémoration du 18 mai, en effet aujourd’hui, nous célébrons à la fois notre drapeau et l’université.
L’université est un des hauts lieux du savoir, et plus l’on s’élève dans l’échelle des connaissances, plus on découvre l’unité de l’âme, l’unité de l’âme humaine. Plus on mesure l’inconsistance des préjugés, des clivages, des divisions artificielles. La symbolique de notre 18 mai national, me renforce dans ma détermination de rendre le savoir accessible à tous les fils de cette terre et cette volonté anime mes plans en voie d’être concrétisé, de l’enseignement généralisé à tous les fils et filles de notre pays.
Je vais continuer à porter au système éducatif national, à tous ses niveaux d’enseignements, un intérêt particulier et constant.
Car, la réussite de mon mandat, de notre réussite collective en tant que Nation, passe par les universités qui devront être construites et renforcées. Elle passe par les Centres d’études secondaire, tels ces lycées que j’ai implanté en divers point du pays. Elle passe par les établissements de formation professionnelle comme ces unités pédagogiques spécialisées que je prend plaisir à inaugurer, les salles multimédia permettant d’accéder par le biais de l’informatique, au savoir universel. Les diverses avancées réalisées pour projeter dans le domaine universitaire et bien sûr la scolarisation gratuite que j’ai portée à près d’un million de nos enfants.
Mesdames messieurs,
L’autre Haïti que j’envisage de faire fleurir, sera non seulement forte au point de vue professionnel, plus apte à ouvrir des voies vers la rentabilisation de nos ressources et le développement, mais surtout, devra mieux intégrer le message de l’aiguille de Catherine Flon, message de cohésion obligé à partir duquel nous nous remplacerons dans l’itinéraire tracé par nos pères. Parce que plus et mieux instruit, nous serons d’avantage pénétré de son impératif commandement, nous chanterons avec toute la ferveur d’un acquiescement assumé la première phrase de notre hymne nationale « Pour le Pays pour les Ancêtre marchons Unis ».
Peuple Haïtien ..
… mettons-nous main dans la main pour continuer à bâtir Haïti, la victoire est pour le peuple, c’est pour le peuple, vive Haïti, vive l’université. »
Joseph Michel Martelly
Written by:canalplushaiti
Written on:mai 19, 2012
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