mardi 22 janvier 2013

Interview exclusive avec la présidente de l’APDARH de France, Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint.


Née au Surinam (Amérique du Sud) de parents haitiens (père et mère), Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint n’a jamais foulé le sol haitien et pourtant , elle en meurt d’envie. Elle a beaucoup papilloné entre le Surinam, la Guyane Française et la France. Elle cherche ses racines , elle se cherche. elle cherche Haiti. Elle souffre avec son pays d’origine. Elle prend ses responsabilités comme « patriote conséquente ».

Après la première performance, parue le 7 décembre 2011, c’est la deuxième participation de madame Hadassa Clovis Pierre-Saint à « Diasporama ». Elle remet ça  et de façon magistrale…Combien d’haïtiens, haïtiennes, que j’ai pu rencontrer qui avait honte de dire qu’ils étaient Haïtiens, qui n’osaient même pas parler le créole ! Vous  ne verrez jamais un français dire à un étranger, je suis américain s’il est français. Combien d’haïtiens mentent pour paraître ce qu’ils ne sont pas ! Je pense qu’il y a un total désamour de la part de la majorité d’ Haïtiens  vivant en Haïti et à l’étranger et ce à tous les niveaux. Il faut qu’on réapprenne à s’aimer, pour pouvoir  aimer notre pays…

Elle aime Haiti, d’un amour démesuré. Cette histoire d’amour infini la pousse à créer des groupes sur le réseau social « Facebook » et des organisations sociohumanitaires là où elle évolue, avec d’autres haitiens et haitiennes de souche... ‘Je dirais que je suis en pleine quêtes, je cherche justement  à créer ce rapport  avec Haïti. Cela ne fait pas très longtemps que j’ai découvert ce désir, cette curiosité d’apprendre à connaitre ce pays, et j’en découvre tous les jours des choses fantastiques sur Haïti. Avec des amies, on a créé un groupe nommé Association Perles Des Antilles d’Haïti, Ressuscité (APDARH) sur Facebook, pour justement aidez mes compatriotes à redécouvrir, pour ceux qui avaient oublié Haïti et puis les autres, comme  moi par exemple qui suis jamais allée, de découvrir ce pays dans l’attente de s’y rendre très prochainement je l’espère de tout cœur…’

Sans plus tarder, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Diasporama est fière de vous présenter une authentique fille et ambassadrice d’Haiti dans l’Hexagone: Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint.
Entretien à coeur ouvertMadame Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint, pouvez-vous nous parler de vos activités professionnelles ou universitaires?

J’ai un Brevet d’Etude professionnel en secrétariat, un baccalauréat accueil, Assistance Conseil, et puis actuellement je prépare une licence de droit.


 Quels pays avez-vous visité avant de vous établir définitivement en France?

Alors je n’ai pas vraiment visité de pays, a proprement parlé, mais toutefois, je suis née au Surinam,  à l’âge de 4 ans  nous avons du  quitter le Surinam avec mes parents en direction de la Guyane française à la recherche du bonheur et puis à l’âge de 20 ans, nous avons décidé ma famille et moi de partir vers la Métropole (NDLR, La France) pour poursuivre mes études et puis chercher du travail. Donc voilà je n’ai pas visité de pays, mais j’ai résidé dans chacune de ces pays, le Surinam, la Guyane Française et la France où je réside actuellement.


 Quelle relation développez-vous avec  la communauté haïtienne de Tours?

J’entretiens de bonne relation avec la communauté Haïtienne à Tours. Je ne connais pas beaucoup d’haïtiens à Tours, je sais qu’il y en beaucoup d’haïtiens mais pour le peu que je connais, j’entretiens de bonne relation dans l’ensemble.


Existe-t-il des associations pouvant défendre les intérêts des haïtiens là où vous êtes ?

Oui très certainement, qu’il existe des associations là où j’habite à Tours, j’en ai rencontré et je sais qu’ils font des choses formidable pour Haïti avec le peu de moyen qu’ils ont. Et ce qui m’a toujours marqué dans ces associations c’est que ce ne sont pas forcément des associations haïtiennes, mais  ce sont des Français fasciné par Haïti, qui décidés par curiosité, par un élan de générosité, ou peut–être par amour de ce pays d’apporter leur contribution… et ça fonctionne très bien. D’ailleurs ces associations m’ont appris beaucoup de chose sur Haïti.


Qu’est-ce que vous aimez chez les français et que vous aimeriez retrouver  chez les haïtiens?

Ce que j’aime chez les français c’est cette façon de dialoguer et échanger, Je dirais même que débattre, c’est leur première fonction….. Il arrive que la plupart de leur débat soit houleux, mais ils font toujours en sorte de se respecter,  ils peuvent s’envoyer des pics par si des pics par là, mais ils savent qu’il y a des limitent à ne pas dépasser, même s’ils ne sont pas forcément d’accord avec la personne en face. Vraiment je crois que entre nous les haïtiens nous avons trop de familiarité entre nous, de se dire tout et non n’importe quoi en public, pas de respect pour aucune autorité, à croire qu’on n’a pas d’éducation, on aime pas du tout la correction, et ça c’est dommage. Il faut vraiment qu’on apprenne à se respecter, et réapprendre à s’aimer ! c’est primordiale et fondamentale et deuxième chose que j’aimerais retrouver chez les haïtiens que j’aime chez les français, c’est leur  fierté d’appartenance à la France, d’être français, malgré les polémiques qu’il y a eu sur le fait de l’appartenance, sur l’identité nationale… on ne verra jamais un français nié sa langue, ou avoir honte de dire je suis français !. Combien d’haïtiens, haïtiennes, que j’ai pu rencontrer qui avait honte de dire qu’ils étaient Haïtiens, qui n’osaient même pas parler le créole ! Vous  ne verrez jamais un français dire à un étranger, je suis américain s’il est français. Combien d’haïtiens mentent pour paraître ce qu’ils ne sont pas ! Je pense qu’il y a un total désamour de la part de la majorité d’ Haïtiens  vivant en Haïti et à l’étranger et ce à tous les niveaux. Il faut qu’on réapprenne à s’aimer, pour pouvoir  aimer notre pays.


Comment sont vos rapports avec « Haïti-Chérie », actuellement ?

Je dirais que je suis en pleine quêtes, je cherche justement  à créer ce rapport  avec Haïti. Cela ne fait pas très longtemps que j’ai découvert ce désir, cette curiosité d’apprendre à connaitre ce pays, et j’en découvre tous les jours des choses fantastiques sur Haïti. Avec des amies, on a créé un groupe nommé Association Perles Des Antilles d’Haïti, Ressuscité (APDARH) sur Facebook, pour justement aidez mes compatriotes à redécouvrir, pour ceux qui avaient oublié Haïti et puis les autres, comme  moi par exemple qui suis jamais allée, de découvrir ce pays dans l’attente de s’y rendre très prochainement je l’espère de tout cœur, Haïti et moi sommes en train de nous découvrir l’un à l’autre et nous avons déjà pris rendez-vous pour nous rencontrer.


En ce moment, quels genres de support apportez-vous à la Mère-Patrie ?

Actuellement avec des amies, nous sommes en train de créer une association du même nom que le groupe ouvert sur Facebook APDARH, toujours dans le même esprit véhiculer une image positive d’Haïti, faire découvrir la culture des Antilles d’Haïti, voir comment est-ce qu’on peut aider, apporter notre contribution à  l’éducation, dans la santé, du tourisme etc…, il est vrai que nous ne connaissons pas grandes choses sur Haïti, mais l’envie et là, l’amour pour Haïti est là, la vision, les projet sont là,  Dieu est avec nous, ce qui est le plus important selon moi, nous sommes une équipe de jeunes dans l’âge mais aussi dans la tête, pas seulement d’haïtiens mais aussi d’Africain, et d’autre nationalité, Nous avons aussi comme objectif de travailler, dans quelques mois ou quelques années en étroite collaboration peut-être avec la « Nouvelle Génération Engagée Togolaise » , qui est une association Togolaise, qui fait des choses magnifiques pour aider les Jeunes Togolais, dont la vice présidente est  Delali Attiopou, en est la marraine de notre association, il est toujours intéressant de voir ce qui se passe chez nos voisins et s’inspirer de ce qui a fonctionné surtout quand ils combattent le bon combat tel que la NGE. Voilà donc les choses avance petit à petit, pas à pas, et ensemble on peut y arriver ;  Je crois que vraiment le plus important est de faire les choses, à la manière de Dieu, pas à la manière des Hommes ! Et le reste, les résultats, les changements viendront d’elle-même.


Souhaiteriez-vous vous établir en Haïti ? Si oui, sous quelles conditions ?

Pour l’instant je ne peux pas vous répondre tant que je n’aurais pas visité Haïti, lorsque j’aurais visité Haïti, à partir de ce moment là je serais plus apte à répondre à cette question. Vous savez c’est facile d’aimer un pays qu’on n’a jamais rencontré, et  est-ce que lors de cette rencontre pour la première avec cette chère Haïti, je vais l’aimez toute autant, est-ce que je vais me sentir chez moi, j’ai beaucoup de question en suspend, c’est pourquoi il devient très urgent que je rencontre Haïti.


Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne  d’Haïti?

Ouf ! …à ce sujet j’ai beaucoup de choses à dire en tant que jeune, mais je rêve qu’un jour voir cette belle jeunesse haïtienne, métissé, de couleurs de toutes races, se lever et construire son pays, prendre des décisions, se bouger un peu, prendre la parole, je rêve de voir cette jeunesse tracée sa voie, et marchée dans la voie de la vérité, de la justice, de l’intégrité, de respect, de l’amour, du partage, du pardon et de la réconciliation…. Car je crois que c’est vraiment le moment pour nous la jeunesse d’écrire une nouvelle page qui pourrait marquer l’histoire d’Haïti, bâtir un nouvel Haïti sur des  fondations saines. Vous savez souvent, j’entends  mes  aînées, mes compatriotes ou même des jeunes comme moi vieux dans la tête déjà à leur âge, parler de l’empereur Dessalines et bien d’autres… qui ont marqués l’histoire d’Haïti et moi en tant que jeune naïve peut – être, je dis et je le redis  que Dessalines fait parti de l’histoire d’Haïti, et ne fait plus parti du présent et qu’il faut qu’on arrête de sortir les vielles cassettes, alors que nous sommes dans l’air de CD, de l’MP3, ces hommes ont fait ce qu’ils avaient à faire, bien ou pas bien, mais nous les jeunes, qu’est-ce que nous attendons pour agir, pour marquer l’histoire à notre tour, qu’est-ce qu’on attend pour prendre un balaie et  nettoyer notre pays, qu’est-ce qu’on attend pour mettre la main à la patte. Dessalines, c’est Dessalines, et nous qui nous sommes et que faisons-nous. Moi je vois l’avenir d’Haïti dans la jeunesse, quand je parle de jeunesse, je parle de jeunesse dans la tête, qui est capable de sortir du passé, parce que malheureusement il y des jeunes vieux dans la tête, (dans le passé tout n’a pas été bon !),  une jeunesse  qui est capable de renouveler la mentalité, capable d’ouverture d’esprit, dans le respect de chacun et dans la dignité. Il faut que la jeunesse se lève, réclame aux autorités établies une bonne éducation de sagesse, d’intelligence, d’humilité, d’honnêteté, une scolarité de choix ouvert à tous sans distinction de classe sociale parce que la jeunesse aussi a le droit de s’exprimer. La jeunesse doit prendre son destin en main. Nullement besoin de prendre des armes, nullement besoin de ce faire entendre par la violence, utilisons le droit de parole que nous avons pour parler et proposer des idées constructives avec  sagesse.


Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?

Tout simplement d’aimer son pays, Haïti. Si nous sommes dans cette situation, aujourd’hui  ce n’est pas à cause des blancs, ni des jaunes, ni des américains, etc… C’est tout simplement de notre faute, et c’est  purement la vérité, donc à nous de réparer  nos erreurs  passées, et  de cesser de trouver des excuses ; nous avons laissé faire les choses sans rien dire.

Pour demander le changement d’un pays, pour rebâtir il faut de l’amour pour ce pays, or nous les Haïtiens nous n’aimons pas notre pays, tout simplement parce que nous ne le respectons pas ! Nous sommes toujours les premiers à faire de la mauvaise publicité pour notre pays. Si nous n’aimons pas notre pays, qui va l’aimer, qui l’aimera à notre place ???  Si de notre bouche sort que de la haine et l’amertume, qui va l’aimer ! L’étranger ? Haïti est assiégée par des étrangers parce que nous l’avons donné aux étrangers librement avec l’accord de tous les haïtiens, diasporas ou non nous sommes tous concernés, tous impliqués sans exception. Vous savez nous sommes, nous autres haïtiens trop fort pour faire des débats politiciens, nous sommes forts pour critiquer les choix, mais quand c’est pour dire et parler de son amour pour Haïti plus personnes, il faut presque supplier !! Je parle de constat et d’expérience personnelle que j’ai vécue, et des témoignages qui ont conclu au même constat. Attention je ne critique pas, c’est juste des constats,  et je crois qu’il est important de parler de ce qui ne va pas afin de faire table rase, ainsi avancer ensemble sur de bonne base.


Qu’entendez-vous par « développement durable » ?

Ce que j’entends par développement durable, c’est  répondre aux besoins élémentaires d’un peuple, d’une population, d’un pays au présent et qui durent dans le temps. Pour qu’il y ait développement durable il faut une cohésion une entente entre différents agents, tel que le peuple, les différentes structures, les  politiciens, en bref on a besoin de tous les agents pour contribuer à cela et répondre aux besoins économiques, sociaux environnementaux et de façon durable, et doit être capable de se renouveler  quand le système ne fonctionne plus.


 Pouvez-vous faire le distinguo entre « aide pour le développement durable » et « aide humanitaire » ; laquelle de ces problématiques choisiriez-vous pour Haïti et pourquoi?

Comme j’ai répondu à votre question précédente, le développement vise à  répondre aux besoins élémentaires d’un peuple de façon pérenne, et autonome.

Moi personnellement, je choisirais le développement durable, car pour moi ce serait un signe d’une autonomie, ce serait le début de  la fin de l’assistanat ce qui n’est pas le cas en ce moment. Alors que l’aide humanitaire c’est bien pour un cas d’urgence comme les catastrophes naturelles, pour aider dans un temps donné, pour aider un pays à faire face aux problèmes pendant que le pays trouve des solutions, pour assister le pays mais pas de façon pérenne, l’aide humanitaire doit être ponctuelle, ors ce nous constatons en Haïti, est que l’aide Humanitaire a presque remplacée l’Etat, l’Etat n’est quasiment plus autonome, le pays vie sous l’assistanat et sur ce point nous devons poser des questions, sur la  question de la gestion du pays et comment faire pour sortir de l’assistanat et enfin dire aux aides humanitaires merci pour tout mais on n’a plus besoin de vous !!! Attention dans l’état actuel des choses on ne peut prendre le risque de demander à l’aide humanitaire de partir parce que la vérité est qu’on a grandement besoin d’eux. Et se séparer d’eux maintenant serait une folie !


Que pensez-vous de la présence de la Minustah en Haïti ?

Sur ce point je ne peux donner mon avis parce que je ne vis pas en Haïti je n’ai pas suffisamment de recule sur ce point, ceux qui sont les plus apte à répondre à cette question sont ceux qui vivent là-bas, selon moi vous devriez leur poser cette question. Je serais très intéressée d’entendre leur avis sur la question.


 Devrait-on remobiliser et réhabiliter les FADH ? Pourquoi ?

La FADH, la encore je ne peux pas répondre tout à fait à cette question, mais je pense que dans tout pays il y a des forces armées, il y a bien des forces armées étrangères qui sont bien en Haïti,  d’après ce que je sais,  sauf erreur de ma part, je ne crois pas que  les forces armées  Haïtiennes soient implantées dans d’autre pays, donc cela mène à réfléchir sur la politique sécuritaire  d’Haïti, et quelle serait son rôle ???? Si je fais erreur  sur la question n’hésitez surtout pas à  me corriger. Un pays digne de ce nom, à besoin de se protéger parfois  d’elle-même et de l’extérieur ; Du point de vue de l’extérieur un pays qui n’a pas de forces armées est un pays faible qui ne peut se défendre sans l’assistance d’un pays allié ce qui pourrait être une marque de faiblesse. Haïti doit devenir un Etat de providence mais aussi un Etat gendarme, en bref selon moi concilier les deux.


 Les haïtiens devraient-ils rester indéfiniment sous la coupe de la communauté Internationale ?

Ma réponse est non, tout simplement parce que à un moment donné il va falloir que Haïti apprenne à s’envoler de ses propres ailes, le monde change et Haïti doit changer aussi, le monde évolue aussi et dans le bon sens, il suffirais juste que nous « mété têt ansanm » pour voir les choses décollé en Haïti, mais nous sommes bien trop orgueilleux et avide pour comprendre ça et c’est dommage. Il faudrait se tourner vers Dieu pour tout changer en un instant, cela fait combien de temps que Haïti est assiégée par l’étranger ???? En ce qui me concerne depuis  l’enfance j’entend parler de la communauté internationale en Haïti. Et la question est qu’est-ce que nous y  gagnons ?  Maintenant, attention, demander à la communauté internationale de partir maintenant serais une folie, puisque nous n’avons pas de quoi subsister seul et prendre soin de tout un peuple. Il faut développer le pays durablement et sortir de cet assistanat, pour qu’un jour Haïti devienne un modèle de réussite et d’innovation et ce dans tout les secteurs..


Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint, avez-vous réalisé le rêve de votre vie ?

Au niveau spirituel, sentimental, je dirais que oui j’ai réalisé le  rêve de ma vie qui est de servir Dieu, et ce n’est pas moi qui l’ai choisi mais c’est lui qui m’a choisi, mais toutefois, il reste un rêve cher à mon cœur, c’est un jour foulé la terre d’Haïti, la rencontrer, la touché et écouté ce qu’elle a à me dire, certainement qu’elle attend ma venue. Je rêve de voir une autre Haïti, une Haïti solidaire, une Haïti amoureuse, une Haïti décideuse, victorieuse, intègre, riche. Je souhaite qu’elle devienne une grande puissance, qui domine, qui produit pour elle-même mais aussi pour les autres, une Haïti auto-suffisante, capable de subvenir à ses propres besoins. Mais pour  cela  il faudrait déjà que Haïti se délie de son passé et regarde le futur avec plus d’optimisme, d’espérance, que Haïti toute entière face une grande repentance générale et demande pardon à  qui de droit, se pardonner à soi-même, bannir toutes sortes d’amertumes, de colères, on ne peut rien bâtir sur tout ce qui est ténébreux et si le cœur est ténébreux, on ne peut s’attendre à un changement radical, car le changement commence dans le cœur, sans pardon et sans amour pas de reconstruction durable.


 Quelle est la question primordiale que nous ne vous avions pas posée, quelle en est la réponse…  et  donnez le mot de la fin aux internautes fans et VIP de « Diasporama »  ?

Le mot final pour Haïti est passé à autre chose ! Saisir l’opportunité de la nouvelle chance que Dieu nous donne de tout recommencer à zéro sur de bonne base, si la première méthode  ne fonctionne pas… allons, essayons une autre méthode qui soit plus saint ! Et arrêtons d’utiliser tous les jours l’esclavage, la couleur de la peau, pour justifier notre amertume et vivre dans les excuses cela doit cesser, que Haïti devienne un bon terrain qui porte du fruit en toute saison ! Préparons la terre, labourons la terre, semons pour que Haïti puisse recevoir la pluie, de la prospérité, de la liberté.  Que Haïti devienne une lumière dans le monde. Et ce que je tiens  à  dire à mes compatriotes qui serait le mot de la fin, ce n’est pas un Homme qui fait un pays, c’est un tout,  c’est un territoire, une nation, un peuple, un état, etc… Ce que je veux dire par là oui un président est élu pour faire ce que le peuple lui demande, mais qu’est-ce qui nous empêche nous de l’aider, plutôt de critiquer  sans respecter  l’autorité  qui a été établit  que nous autres avons voté pour qu’il soit à la tête du pays, qu’est ce qui nous empêche, nous de prendre la pelle et de travailler à la reconstruction. L’union fait la force, que ces quatre mots devienne réalité ! Et que la devise, liberté, égalité, fraternité  soit en Haïti. Car je crois qu’il y a bien longtemps qu’Haïti n’est plus liberté, égalité et fraternité ! Moi je veux parler à tous ceux qui aime leur pays, à tous les haïtiens  qui aime Haïti, d’arrêter de se déchirer entre nous, d’arrêter d’être orgueilleux, de faire des clans,  de former des rivalités, les distinctions entre haïtiens de souche et haïtiens blanc ou métissé, d’arrêter de nous tuer les uns les autres, «  nou tout sé afriken nou yé, nou se pitit Bondye , tout pitit yon sèl kreyatè a, si nou té kòmanse vire kè nou, détounin ké de mal, pou ké nou ta  vin jwenn Bondye, pou jwenn solisyon ke nou bezwen pou peyi nou, ke se sèl Bondye  kapab ban no !, moun ki  mete konfyans yo nan mounn nan n’homme va pèdi lavi l ‘, men, moun ki mete konfyans li nan sa Bondye dit,  ka genyen nan lavi li. mwen kwè ke nou pédi ase temps nan chamaillement, pito nou comencé fé bon bagay pou péyi nou, pou pitit nou, pou la gloire de Dieu. Sé sa ke en tant que jeune haitienne, mwé ta rinmin wé nan péyi’m, sé an lot péyi que mwen vlé wé !! Et mwen gin la fwa, ké yon jou map wé ayiti tounin you cité, yon peyi de lumiére ! paské nom nou sé pa peuple mizé, mais sé peuple  richesse  avec beaucoup opportunité pou nou exploité! » Haiti je vous aime ! 

Je vous remercie CANAL+HAITI ONLINE NEWS de me donner l’opportunité de m’exprimer. Soyez béni pour tout le travail d’informations que vous avez accompli et que vous continuerez à accomplir très certainement.

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Propos receuillis par Andy Limontas pour « Diasporama »/CANAL+HAÏTI



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Written on:mars 28, 2012 
 
 
Crédit: CANAL+HAÏTI  
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