A
l’âge de 4 ans ses parents immigrèrent en Guyane française à la
recherche d’une vie meilleure, d’où elle entreprit une partie de sa
scolarité. Elle venait de fèter ses 19 ans quand elle débarqua dans la
« Ville-Lumière » et reprit à l’âge de 20 ans ses études, prépara un
Brevet d’Etude Professionnelle en Secrétariat, puis un Baccalauréat
professionnel en accueil, Assistance et Conseil.
Un père Agriculteur et maçon de profession et une mère femme
au foyer, elle n’a pas eu une enfance facile et heureuse, mais a reçue
une bonne éducation de fer, de battante et surtout d’amour. Convertie à
l’âge de 21 ans au Protestantisme, membre actif au sein de son église,
elle n’a qu’un but prédominant, faire la volonté de Dieu.
De caractère ambitieux, tenace, joyeux et courageux, Irène
Clovis est devenue madame PIERRE-SAINT DESTRA à 25 ans et mère de deux
enfants. En 2011, elle entame des études universitaires en Droit, pour
exercer la profession d’avocate.
Ces inspirations, ses rêves, sa force, sa joie viennent de
la parole de Dieu, mais elle est aussi fascinée par de grands hommes de
paix, qui ont marqué l’histoire du monde, tels que: Mohandas Karamchand
Gandhi, de l’inde ; Martin Luther King, leader charismatique
américain, apotre de la Non-violence ; Nelson Mandela, qui lutta contre
l’apartheid en Afrique-du-Sud. «… Tous
ces hommes qui ont marqué l’histoire ont tous un lien, Dieu, la parole
de Dieu, sur le chemin de la liberté de l’égalité, ils ont été plus que
victorieux, dans un seul souci, une action forte, pour changer la
destin de beaucoup d’hommes, mais toujours, toujours dans la
non-violence », dit fièrement Sœur Irène.
Irène Clovis PIERRE-SAINT DESTRA, décida en 2010,
d’apprendre à mieux connaitre la terre de ses parents, ses racines.
Elle prit la décision avec l’aide d’une amie et sœur en Christ, Mirline
MONTINA, unies par un même amour pour Haïti, de créer un groupe ayant
un nom très significatif et explicite, APDARH (Association Perles des
Antilles d’Haïti Ressuscité), pour redorer l’image d’Haïti. Elle fut
elle-même victime de propagandes négatives, d’idées reçues, de
l’impopularité, de ces critiques acerbes envers la terre de ses
ancêtres. Pour elle, d’une certaine manière, c’est une façon « …de
participer à la reconstruction d’Haïti, toujours avec l’objectif de
renouer Haïti avec son peuple et la diaspora, de réveiller cette flamme
dans le cœur de ses compatriotes pour une Haïti meilleure… » Son but, dans un avenir proche, c’est de « ...créer
une association avec des jeunes amoureux d’Haïti, désireux de la
découvrir ou redécouvrir, pas seulement par le biais des médias, qui
souvent donnent des infos tendancieuses , ni par des on-dit, mais par
eux même, de visu, par des actions, en vue d’aider la jeunesse
haïtienne, prèt à s’investir corps et âme sans avarice, sans égoïsme
mais gratuitement pour son pays, sans rien attendre en retour… » Car, dit-elle … « …la reconstruction ne se fera pas sans la jeunesse, la clé d’Haïti est la jeunesse, la jeunesse est l’avenir d’Haïti… »
Pour Irène Clovis Pierre-Saint Destra, « …à
chaque siècle, Dieu a suscité des grands Hommes des libérateurs… »,
(…) « …je crois que dans ce siècle présent, que Dieu va susciter des
Hommes et des Femmes qui vont marquer l’histoire, qui vont oser parler,
oser passer à l’action, tout comme Martin Luther King l’a fait jadis,
car tout comme en Egypte, Dieu entend le cri de son peuple, en Haïti,
en Afrique, dans chaque continent et veut libérer son peuple de
l’esclavage, de la pauvreté, de la misère. Une nouvelle page de
l’histoire s’ouvre, et ceux qui doivent écrire l’histoire, c’est la
jeunesse, le temps de vivre dans le passé est révolu, c’est le temps de
vivre dans le présent, dans l’humilité, dans le pardon, dans la paix,
dans l’amour, dans l’unité, dans la liberté, dans l’égalité, dans la
fraternité et de construire son futur… », (…) « …Nous avons tous un rôle
à jouer, notre avenir est entre nos mains, à nous de le saisir, à nous
de battre et de distribuer nos cartes ! », Rapporte t- elle avec une grande foi en faveur de son pays d’origine.
Sa citation préférée est du révérend Martin Luther King, Jr :
« Comme tout le monde, j’aimerais vivre une longue vie. La longévité,
c’est appréciable. Mais ce n’est pas à cela que je pense maintenant. Je
veux seulement faire la volonté de Dieu. Il m’a permis de monter sur la
montagne. J’ai regardé au-delà et j’ai vu la Terre Promise. Mes yeux ont
vu la gloire de la venue du Seigneur ».
Elle n’est jamais venue en Haïti, mais elle s’amourache de
cette dernière, malgré tout ce qu’on dit et tout ce qu’elle sait de
négatif sur l’ex-perle des Antilles.
Elle se sent rejeter par ses congénères d’Haïti. Malgré
toutes ses appréhensions,… Irène Clovis Pierre-Saint Destra voudrait
s’intégrer davantage, à l’intérieur d’Haïti…revenir à ses
sources…reprendre racines…prendre des forces…non seulement par le biais
des réseaux sociaux mais être présente sur le terrain…elle a plusieurs
balises,,, « Barikad » à franchir…nous avons eu une conversation à
bâtons rompus avec elle , à partir d’une dépêche de CANAL+HAITI, diffusée sur la page facebook de son groupe : »Association
Perle Des Antilles Haiti Ressuscité (APDAHR) » sur la venue en Haïti de
« Corneille »: [HAITI RECOIT CORNEILLE POUR LA NOEL 2011]…
IRENE CLOVIS DIASPORAMA …DEBATS…
Irène Clovis.- Cette question de la
diaspora est une vraie question !! Qu’est ce que la diaspora ?, qui fait
partie de la diaspora haïtienne ? En ce qui me concerne, je me pose
souvent la question sur la diaspora haïtienne…, lorsque je discute avec
des haïtiens qui vivent en Haïti, beaucoup d’entre eux ne me considère
pas comme une haïtienne, mais plutôt comme une sorte ‘’d’ennemie’’ que
l’Europe à construite de toute pièce, pourquoi ? Parce d’une part je ne
vis pas au pays, de plus, née en Surinam, grandi en Guyane Française de
parents certes haïtiens natif natal mais pas moi.
Diasporama.- Tu fais partie de la DIASPORA
haïtienne…que tu le veuilles ou pas…c’est définitif…c’est la raison pour
laquelle…nous ouvrons ce forum…c’est pouvoir nous ressourcer…
Irène Clovis.-Pourtant je me sens
haïtienne vivant à l’étranger, je parle créole, je cuisine les bons
petits plats créole et par dessus tout j’aime ce pays, et souvent la
question que je me pose c’est si dans le pays d’accueil où je vis, je ne
suis pas chez moi, dans le pays où je suis née, je ne suis pas chez
moi, et que même dans le pays de mes parents que je considère comme mon
pays, parce que j’ai tout …de ce malgré …n’y être jamais allée, et
j’espère un jour me rendre dans ce beau pays, plein de richesse, alors
la question est quel est mon pays ? En tant que chrétienne je
répondrais, citoyen du royaume de Dieu, mais vivant sur cette, ayant des
choses à accomplir, je suis de quel pays?
Irène Clovis.- Pourtant je me sens
haïtienne, vivant à l’étranger, certes, mais je parle créole, je
cuisine de bons petits plats créoles et par dessus tout j’aime ce pays.
Beaucoup de jeunes haïtiens vivant à l’étranger se posent
souvent la question de l’identité, quel est mon identité ? qui
suis-je ? je ne suis pas Française pare que je n’ai pas la nationalité
Française, je ne suis pas hollandaise parce que je n’ai pas la
nationalité Surinamaise, mes compatriotes Haïtiens pour la grande
majorité ne me considère pas haïtienne, si dans le pays d’accueil où je
vis, je ne suis pas chez moi, dans le pays où je suis née, je ne suis
pas chez moi, et que même dans le pays de mes parents que je considère
comme mon pays, et ce malgré n’y être jamais allée, alors ma question
est quel est mon pays ? En tant que chrétienne je répondrais, je citoyen
du royaume de Dieu, mais vivant sur cette terre, ayant un mandat à
accomplir, je suis d’où, de quel pays?
Est-ce que mon amour pour ce pays suffit à dire que je
suis haïtienne, mais si mes compatriotes, la population vivant qui dans
ce pays, ne me reconnait pas en tant que citoyenne haïtienne, diaspora
haïtienne, pour motif que je n’ai pas vécu en Haïti, alors qui
suis-je et d’où suis-je? je pense que beaucoup de jeunes qui vivent à
l’étranger ou nés à l’étranger, ont déjà pensé ou dit je ne suis pas
haïtien ou encore Haïti c’est le pays de mes parents, soit par honte de
ce pays du fait de manque de connaissance, mais surtout parce que ce
pays nous rejette du fait de vivre à l’étranger, ce qui pour moi est
injuste, mais pourtant nous sommes de ce pays, nous faisons partie de ce
pays qu’ils le veuillent ou non, et nous avons aussi des choses à faire
, des choses à dire, des choses à accomplir, même-ci certaines
personnes en tendance à remettre en question notre attachement pour ce
pays. Je crois vraiment que chaque diaspora haïtien, à qui Dieu à donner
la chance de vivre à l’étranger, d’avoir reçu un bagage professionnel,
culturel, d’apprendre, d’entreprendre, ce n’est pas pour enrichir le
pays d’accueil déjà riche mais c’est pour un jour, « rétounen lakay pou
lévé péyi a », tous ce que nous avons la connaissance la sagesse,
l’intelligence, l’éducation, la richesse, l’amour, ce n’est pas nous
enrichir nous, mais pour enrichir le pays qui nous a mis au monde,
c’est pourquoi je pense, que le temps est venu pour les élites
haïtiennes, de toute classe sociales, de toute horizon, uni dans
l’amour, de reconstruire nous même notre pays.
Mais comment pouvant nous
le faire, nous diaspora haïtienne, si l’on nous donne pas notre place,
ce serait une erreur de rejeter ce qui je pense aurait la capacité de
relevé un des nôtres en Haïti. Mais cela n’est que mon avis et je peux
comprendre que certains ne soit pas du tout d’accord, et d’autre
pourrait dire que mes pensés sont naïves, mais pour moi ce n’est pas
être naïve, c’est tous simplement avoir la foi pour mon pays, si moi je
n’ai pas la foi pour mon pays qui l’aura ?, j’ai l’espoir d’un jour
meilleur pour Haïti, qui je crois fermement est en marche, mais encore
une foi pour cela, il faut se regarder devant un miroir, pardonner aux
autres, quand je dis « aux autres », je parle de pardonner à
l’étranger, se pardonner à soit même, et aller de l’avant, car on ne
peut rebâtir un pays sur de l’amertume et de la haine. Oui, il ne faut
pas oublier l’histoire, mais il faut aussi ne pas vivre dans l’histoire,
car l’histoire est passée.
Irène Clovis.- Pour moi, ce que je
qualifie de diaspora, ce sont ceux qui ont une famille originaire (mère
ou père ou les deux) d’Haïti, né ou pas en Haïti, naturalisé ou pas, la
diaspora est un peuple haïtien voir même une nation haïtienne, vivant à
l’étranger, certes, mais qui n’en reste pas moins avant tout peuple
d’Haïti, ensuite citoyens du monde puisque nous peuples haïtiens nous
sommes partout, quasiment dans tous les pays.
Et je pense que d’une certaine manière c’est une
richesse, c’est un privilège de pourvoir être citoyen du monde, de ne
pas avoir honte de dire, oui j’ai grandi à l’étranger, oui j’ai reçu une
éducation européenne, oui je n’ai pas connu une extrême misère, bien
que ma vie était loin d’être facile, loin d’être rose, oui, mais tout ce
que j’ai appris n’est pas pour moi, mais avant tout pour mon pays, ce
que je suis nulle personne ne peut enlever, je suis et je resterais
haïtienne, et j’ai beaucoup de choses à faire, à donner des
expériences, à donner de l’espoir, à bénir mon pays, et mettre le peu
d’expérience que j’ai acquise à disposition d’Haïti. Haïti a besoin de
la diaspora haïtienne, naturalisé ou non!!!, vive Haïti et vive la
diaspora haïtienne.
Diasporama.- Je suis en Haïti…je vis en Haïti…j’ai mis sur
pied ce mouvement …parce que j’ai déjà entendu ces genres
d’appréhensions…ensemble nous allons résoudre ce problème tu es des
nôtres…bienvenue chez toi en Haïti,…nous avons besoin de toi…tu n’es pas
une brebis égarée…mais une brebis retrouvée…
Irène Clovis.- Andy Limontas, ce sont
des questions que je me suis posé, jusqu’à 18 ans, parce que j’étais à
la recherche d’une identité, aujourd’hui, j’ai 25 ans étudiante mariée
et mère de deux enfants, étudiante en droit, j’ai réellement découvert
mon pays il n’y a pas longtemps, mais Dieu a mis cette amour dans mon
cœur pour Haïti, je ne sais pas pourquoi, mais il l’a bien mis dans mon
cœur, et je rêve un jour, après mes études de droit, de travailler en
Haïti, si c’est la volonté de Dieu, je rêve que les diasporas haïtien,
et les haïtiens vivant en Haïti soit uni dans un seul amour, je rêve
qu’on jour, que la diaspora haïtienne vivant à l’étranger bénisse Haïti
avec tout les dons et talents que Dieu leur à Donner, je rêve qu’un jour
qu’Haïti redevienne, reprenne sa place de leadership de la Caraïbe, car
c’est à cela qu’elle a été appelé à être ( et je crois fermement), la
tête de la Caraïbe mais pour cela, il y a beaucoup de racine à
déraciner, beaucoup de choses à casser à commencer par la mentalité, le
cœur d’Haïti doit être construit sur des fondations saines, mais j’aime,
tellement ce pays, j’aime Haïti, ce pays est encré dans mon cœur . Et
bien entendu par-dessus tout mon rêve est de venir visiter la terre de
mes parents qui est aussi ma terre et y habiter un jour.
Irène Clovis.- Quelle est ma terre? pour
moi là où est mon cœur, là aussi sera mon pays !!! j’aime le Surinam,
j’aime la Guyane, j’aime la France, la France m’a tout donnée ma tout
appris, et elle continue à m’apprendre des choses, mais, il y a quelque
part là , dans mon cœur, un amour grand pour ce pays que je n’ai
jamais rencontré, que j’ai vu juste en photo, que je n’appellerais pas
juste aimer, je suis tombé amoureuse d’Haïti, pourquoi? Comment? Je ne
sais mais je sais une chose, un jour j’irais en Haïti, et ce jour-là je
ferai la connaissance de cette île qui a certainement beaucoup de chose à
me raconter.
Irène Clovis.-Haïti a tellement de
talent qui vivent en dehors du pays, il suffirait tous simplement qu’on
s’unisse pour faire des choses merveilleuses pour Haïti, nous avons tous
des dons et des talents artistiques, chant, sport, styliste, comédien,
politique, avocat, il faut de tout pour construire un pays ect… qui
servent seulement ou en grande majorité nos pays d’accueil, il est tant
qu’on se mette à servir, à bénir notre pays aussi !!!
Moi, je suis toujours étonné de voir comment Dieu nous a
doté de tellement d’intelligence, de talent, de don, ses dons partent
ailleurs mais ne reste pas chez nous, il faut que sa change, et qu’on se
mette à penser à notre pays qui réellement a besoin de ses talents !!!
que ses talents servent à bénir Haïti ! Sans compter toutes les
richesses naturelles que Haïti possède, il y de quoi pour faire d’Haïti
le premier leader des caraïbes. Tellement de richesses mais nous ne
savons pas comment les utiliser.
Depuis que j’ai créée ce groupe APDARH sur Facebook, dont
il a fallut faire pas mal de recherche pour l’alimenter , j’ai
tellement découvert sur Haïti et je sais que ce n’est que le début ! Le
meilleur reste à venir !, et ce meilleur c’est maintenant qu’il faut la
saisir, je suis fière d’être chrétienne et fière d’être appelé
Haïtienne, et je suis en parfait accord avec cela.
Propos recueillis par Andy Limontas pour DIASPORAMA une Production CANAL+HAITI
Written by:canalplushaiti
Written on:mars 6, 2012
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